Jef Van Staeyen

Auteur/autrice : Jef Van Staeyen (Page 13 of 57)

un tournant aux Beaux-Arts à Lille

En mars 2019, j’ai publié sur ce site un texte déjà plus ancien, mécrochages aux Beaux-Arts à Lille, où je critiquais quelques choix d’accrochage, dans ce musée que j’aime visiter tant pour l’ambiance qui y règne que pour la beauté de ses collections.
L’accrochage qui m’irritait le plus était celui de la Descente de Croix de Rubens, dont la vision était fortement gênée par les reflets d’une fenêtre de la salle adjacente. Tant en 2014 qu’en 2019, je m’étais adressé aux responsables du Musée, qui a l’occasion avaient partagé mon avis: nous savons que le tableau de Rubens “La descente de croix” n’est pas bien positionné et nous envisageons de lui procurer une nouvelle place afin de permettre une meilleure appréciation de l’œuvre.

Retournant au musée ce jeudi 16 juillet (2020), je fus agréablement surpris de constater qu’on avait amélioré l’accrochage du tableau, lui accordant une place équivalente (et donc aussi solennelle), mais dans la salle suivante, à l’abri des reflets.

Certes, la disposition actuelle est provisoire, pour un événement open museum music #6, qui justifie ou explique l’installation d’un carousel musical au centre de la salle. Mais le directeur du musée, qui passait par là, et que j’ai interrogé à ce sujet, m’a déclaré qu’on est très satisfait du nouvel emplacement, et qu’on compte le garder. Je m’en réjouis.
[Il m’a d’ailleurs fait comprendre qu’un nouvel accrochage pourrait être réalisé pour les tableaux hollandais, qui constitue un autre point de mon texte de mars 2019.]

Le tournant des fauteuils ne me passionne pas particulièrement — ni pour la couleur, ni pour le mouvement — mais il me plaît d’imaginer que cet aménagement disparaîtra, laissant le tableau à son nouvel emplacement.

 

Mais pourquoi, ce Rubens?

Ce détail, ce traitement pictural de la robe de Marie-Madeleine, est une des raisons pour laquelle je retourne souvent voir ce tableau.
Ce qui de loin se présente comme des matières très riches et précieuses apparaît de près comme quelques simples traits de peinture, astucieusement positionnés.

le Canal du Midi (et celui de la Garonne)

 

 

Ici, allez directement aux 29 photos (du Canal du Midi, du Canal de la Garonne, du Canal du Nivernais, et même un peu du Marais Poitevin).

 

En juillet 2014, et puis au mois d’août 2017, j’ai participé à une découverte en vélo, d’abord du Canal du Midi, dans sa version de Toulouse à Port-la-Nouvelle — la dernière partie étant une bifurcation via Narbonne, car le canal principal continue via Béziers jusqu’à Sète —, et plus tard celui de la Garonne, de Toulouse à La Réole, près de Castets-en-Dorthe où la navigation vers Bordeaux se poursuit dans le fleuve. Une vingtaine d’amis, et d’amis d’amis, dirais-je, pour des trajets de camping à camping (non réservés en juillet 2014, réservés en août 2017), toutes les affaires étant transportées dans des voitures aux volants desquelles on se relayait. Ce ne fut pas une épreuve à but sportif (d’aucuns l’ont regretté), ni un trajet culturel, qui nous aurait permis de nous arrêter longtemps devant le patrimoine artistique, architectural et de génie civil, mais plutôt l’occasion d’être ensemble, de profiter de l’espace et du temps, au demeurant fort variable, et de se dégourdir les jambes.

Cela ne nous a pas empêchés, toutefois, de découvrir et d’admirer de nombreuses merveilles, créations de la nature et/ou du génie humain.

D’autres vacances en vélo, en 2006 sur les bords des canaux de Bourgogne, m’avaient inspiré a écrire un récit-témoignage: reflets dans l’eau, publié sur ce site.

le génie hydraulique

Léonard de Vinci était un homme de qualités. Tant de qualités qu’on a parfois tendance à en rajouter. Ainsi, on le présente comme l’inventeur de l’écluse – ce n’est pas exact, mais il a beaucoup contribué à leur perfectionnement. Grâce aux améliorations technologiques des 15ème et 16ème siècles en Italie, dans les Pays-Bas et en France, il devenait possible de réaliser des canaux qui franchissent les montagnes. Toutefois, pour ce faire, il fallait réaliser des échelles d’écluses, et des souterrains, et d’énormes réservoirs pour alimenter les biefs de partage. Le premier canal à partage (comme on appelle ces canaux qui relient deux bassins de rivière) était le Canal de Briare, projeté en 1604 et réalisé de 1605 à 1611, et – après une interruption des travaux – de 1638 à 1642. Il reliait (et relie toujours) la Loire (à Briare) et le Loing, qui est un affluent de la Seine. Il comptait une quarantaine d’écluses, dont plusieurs étaient regroupées en trois échelles. À Rogny-les-Sept-Écluses, on peut toujours admirer une telle échelle, bien qu’elle ne soit plus en service depuis 1887.

rivieres et canaux de France

Les canaux, rivières canalisées et rivières navigables de France
(y compris les canaux déclassés),
avec en gras les canaux de jonction entre les différents bassins fluviaux
jvs 2006, d’après l’ouvrage “Un canal, des canaux”

Une autre liaison importante, celle du Canal du Midi, bénéficiait également de l’attention du pouvoir. En 1539, 1598, 1618 et 1633… plusieurs projets furent élaborés, mais aucun n’a pu être réalisé. Les problèmes de financement et ceux de l’alimentation en eau du bief supérieur s’avéraient insolubles. En fin de compte, c’est Pierre-Paul Riquet, fermier des impôts en Languedoc et en Catalogne, qui réussit à résoudre tant les problèmes financiers que techniques, entre autres par un examen minutieux des petites rivières et des ruisseaux dans les environs de Revel (dans la Montagne Noire du Haut Languedoc), qui allaient assurer l’alimentation du canal. Il réussit également à convaincre le roi Louis XIV et ses ministres (notamment Colbert) de l’intérêt de son projet, contribua lui-même au financement (moyennant la gabelle – les recettes de l’impôt sur le sel) et, après un appel d’offres en 1666, fut désigné comme entrepreneur des travaux. Le canal fut achevé en 1682, et inauguré en 1685. Puisqu’il avait pour but de relier la Mer Océane à la Mer Méditerranée, et ainsi de mettre fin à la dépendance de la France à l’égard de l’Espagne et de Gibraltar – le canal devait même ruinerl’Espagne – l’événement était marqué par une vingtaine de bateaux chargés de produits exotiques. Le canal culmine à 192 mètres (près du Col de Naurouze), où son bief de partage est alimenté par un ingénieux système de rigoles, de souterrains et de retenues d’eau. La principale rigole a une largeur de six mètres et une longueur d’environ 30 km. Le GR7 permet de la découvrir.

De Toulouse à Sète, le Canal du Midi mesure 241 km. Il compte de très nombreux ouvrages d’art, dont trois ponts-canaux et 101 écluses. Parfois celles-ci sont groupées en échelles, dont la plus belle et la plus célèbre se trouve à Fonsérannes, près de Béziers: neuf écluses pour franchir 21 mètres; elles sont toujours en service. Caractéristique du Canal du Midi est la forme ellipsoïdale des écluses, pour assurer la stabilité des parois maçonnées. Ce principe, déjà présent dans les canaux italiens plus anciens, fut ensuite abandonné – surtout pour des raisons propres à la navigation. Le Canal du Midi était une réussite économique et financière – ce qui ne pouvait se dire de tous les canaux. Pour améliorer encore la liaison, il fut décidé en 1828 d’améliorer la navigation sur la Garonne (donc de Toulouse à Bordeaux): le long de la rivière, un Canal latéral à la Garonne fut réalisé. Il fut achevé en 1856.
(fin de l’extrait)

histoires d’eaux

Le Canal du Midi, achevé 1682, et le Canal de la Garonne (ou, anciennement, latéral à la Garonne), achevé en 1856, bien que remplissant la même fonction de support à la navigation, sont donc tout à fait différents, l’un de l’autre. Le premier relie une rivière plus ou moins navigable, la Garonne, à un autre bassin, celui du Rhône et de la Méditerranée. Pour ce faire, il doit passer sur un col, ou seuil, ici le seuil de Naurouze, à une altitude de 192 mètres. De nombreuses écluses sont nécessaires pour atteindre ce niveau, et puis pour redescendre. Dans d’autres canaux, comme celui du Canal de Bourgogne, on préfère parfois de réaliser un tunnel pour écréter le point culminant (le tunnel de Pouilly-en-Auxois, construit en 1808, d’une longueur de 3333 mètres, sur une altitude de 377 mètres). Mais le défi le plus important, pas toujours aussi visible, ou reconnaissable, est celui d’alimenter le canal en eaux. Le bief culminant (ou bief de partage) ne correspond à aucune rivière, et il faut chercher des ressources en eau à plusieurs kilomètres, ou dizaines de kilomètres. Capter des sources, capter des ruisseaux, réaliser de longues amenées de cette eau, parfois en creusant des tunnels sous les montagnes, et réaliser des réservoirs, des lacs articiels, pour stocker les eaux abondantes du printemps et pouvoir les utiliser en été. Si l’on y ajoute l’absence de moyens mécaniques, on comprend pourquoi ces vieux canaux s’inscrivent avec soin dans le relief du pays, et comprennent de très nombreux petits ouvrages pour assurer un niveau d’eau stable et régulier, pour capter des eaux quand nécessaire, les rejeter quand elles sont trop abondantes (par les déversoirs, ou épanchoirs), ou pour croiser, moyennant un pont-canal, un ruisseau.

Le Canal de la Garonne a pour objectif de se substituer à une rivière, la Garonne, dont la navigabilité naturelle peut-être difficile ou irrégulière, à cause du dénivelé (132 mètres d’altitude à Toulouse, 4 mètres à Castets-en-Dorthe, près de La Réole ), de l’étiage ou de la surbandance d’eaux. La réalisation d’un canal latéral est la solution la plus radicale. Ailleurs, on peut voir des rivières qui sont elles-mêmes canalisées, où chaque écluse est accompagnée d’un barrage qui arrête ou au contraire laisse passer le flux d’eau, ou des rivières dont seulement certaines parties sont canalisées. [L’Yonne, ou Canal du Nivernais, est un exemple particulièrement intéressant de ce type d’aménagement hydraulique.]
L’enjeu d’un canal comme celui latéral à la Garonne est donc moins de chercher des ressources en eau, mais plutôt de bien gérer, dans le temps, celles qui sont présentes. La Garonne étant un grand cours d’eau, un problème supplémentaire peut être la rencontre avec ses affluents, ou son francissement quand il s’agit de continuer sur l’autre rive. Combiné avec la relative jeunesse du canal, deux siècles plus jeunes que son frère du Midi, ceci implique que le Canal de la Garonne possède moins de ces petits ouvrages qui font la qualité du Canal du Midi, mais au contraire deux impressionnants ponts-canaux, le premier franchissant le Tarn à Moissac (356 mètres), et le second la Garonne même à Agen (539 mètres). Preuve de son intérêt économique (passé), il comprend même une étonnante pente d’eau à Montech, ouverte en 1974 et, certes, mise hors service depuis 2005. La navigation de plaisance qui fréquente aujourd’hui le canal utilise les cinq écluses auxquelles le plan incliné devait se substituer.

du plaisir de faire du vélo

Les chemins de halage des canaux du Midi et de la Garonne ne sont pas très confortables et, à vrai dire, je m’en réjouis. Si les chemins de halage du Canal de la Garonne sont goudronnés sur la totalité du trajet (certes pas toujours d’un goudron lisse, les racines des arbres ayant fait leur travail), on ne peut dire la même chose de ceux du Midi, qui sont parfois sablonneux, irréguliers et étroits. C’est un inconvénient majeur pour le cycliste qui aurait mis ses bagages dans une remorque à deux roues, car son écartement peut être trop large pour le chemin, mais pour les autres ça évite d’être dérangés par les champions de la vitesse, pour qui le canal n’est qu’une piste. Et même les VTTistes y sont rares. On peut donc se promener à vélo.
Car telle était mon agréable surprise, pour un itinéraire dont tout le monde parle partout, et au sujet duquel on publie d’agréables guides, c’est qu’en dehors des traversées des grandes villes, ou de leur périphéries immédiates, ou près des ouvrages majeurs (les deux grands ponts-canaux), les chemins sont calmes, voire très calmes. Alors que nous étions en juillet ou en août, et que nous avons subi toutes sortes de météo: chaud, voire très chaud, et ensoleillé, avec un peu de grisaille et une brève averse en juillet 2014, et très changeant, avec de sévères averses, en août 2017. Le tourisme de masse n’est (n’était?) pas encore partout. Et il me semble même que les campings n’étaient pas pleins. [C’est parce que nous étions nombreux, qu’une réservation s’imposait au mois d’août 2017.]

Je vous donne ici quelques (trop rares) photos. Celles (plus nombreuses) avec les amis, je les garde ailleurs. Ce n’est même pas un reportage, avec les (grands) ouvrages rencontrés. Désolé. Mais je complète avec quelques photo du Canal du Nivernais et même du Marais Poitevin. Dans ce dernier cas, il s’agit d’un passage à barques, positionné à côté d’un barrage. Ce type de solution était utilisé avant l’introduction des écluses aux 10ème (Chine) et 14ème siècles (Hollande). Il ne sied qu’aux embarcations de petite taille.

 

 

 

de l’obscurantisme chez Grand Corps Malade

Le corona-virus et les mesures pour le combattre nous ont tous touchés. Les uns encore davantage que les autres. Parce qu’ils sont sur un des fronts, en première ligne pour assurer des soins ou les services essentiels. Parce qu’ils vivent à l’étroit, où les conditions physiques, spatiales et humaines ne permettent pas de survivre au confinement sans subir de graves blessures dans sa chair ou son âme. Parce qu’ils doivent jongler pour combiner le télé-travail, l’enseignement des enfants, les soins à leur apporter, et leurs loisirs à organiser. Parce qu’ils craignent pour leurs ressources, leurs emplois, ou les ont déjà perdus. Parce qu’ils s’interrogent sur leurs capacités à rebondir, demain, et donc sur le sens à donner à leurs métiers, à leurs savoirs, à leurs vies.

Les artistes interprètes sont de ceux-là. D’un jour à l’autre, ils ont été coupés de leurs publics. Leurs projets se sont effondrés comme des châteaux de cartes. Reportés, annulés, mis en question.
Nombreux sont ceux qui se sont alors tournés vers les nouveaux médias, vers le monde digital, pour y reprendre, poursuivre, réorienter leurs arts. Souvent, ils y étaient déjà, mais de façon plus discrète. Maintenant, c’est par écrans interposés qu’ils cherchent à retrouver leurs publics. À en toucher de nouveaux. Parfois, c’est l’épidémie même, et tout ce qui se passe autour, qui les inspire. Leurs œuvres sont souvent plus intéressantes que les réflexions qu’on trouve à longueur de journées dans la presse.
Ainsi Grand Corps Malade, qui a créé Effets secondaires.

[Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu’est slam, Grand Corps Malade est slameur. D’ailleurs, GCM n’est pas un groupe avec un chanteur, mais un artiste seul, Fabien Marsaud, qui par son nom d’artiste rappelle l’accident, le coma et la difficile rééducation qu’il a subis.]

Disons d’emblée qu’Effets secondaires est un beau texte — ce qui n’est pas gagné d’avance pour un poème occasionnel, c’est-à-dire écrit pour un sujet préalablement défini. Ici le corona. Qu’il comprend des choses très justes, sur l’occasion de prendre du temps, et du recul, sur la terre que nous détruisons, sur la redécouverte des métiers essentiels, si souvent dévalorisés…
Mais il y a un problème.

Accordons à un texte lyrique quelques libertés, reconnaissons qu’il est de coutume de présenter la nature comme un sujet qui agit, rappelons que c’est avec force qu’elle agit, prenons en compte que le texte comprend beaucoup d’éléments tout-à-fait valables, il n’en démeure pas moins qu’il y ait problème. Effets secondaires présente la nature comme ayant une volonté, tel un Dieu, et qui choisit ce qu’elle fait. Elle venge. Elle punit.

S’il essayait aussi de nous rendre la vue
Sur nos modes de vie devenus préjudiciables
Si on doit sauver nos vies en restant bien chez soi
On laisse enfin la terre récupérer ce qu’on lui a pris
La nature fait sa loi en reprenant ses droits
Se vengeant de notre arrogance et de notre mépris
Et est-ce un hasard si ce virus immonde
N’attaque pas les plus jeunes, n’atteint pas les enfants
Il s’en prend aux adultes responsables de ce monde
Il condamne nos dérives et épargne les innocents.

N’est-ce pas le genre de discours qu’on entend plutôt d’État Islamique, pour qui le corona-virus attaque les infidèles de l’Occident? N’est-ce pas le tremblement de terre de Lisbonne, au 1er novembre 1755, et la façon dont il était interprété comme la colère de Dieu? N’est-ce pas ce qu’on entend encore, aux 20ème et 21ème siècles, après les ouragans, les inondations, les incendies, les maladies, et puis les épidémies, quand à la recherche de causes physiques, dans lesquelles se rencontrent certes comportements humains et forces de la nature, se substitue la colère d’un être surhumain, qu’il s’appelle Dieu ou Nature?

Et que penser d’une épidémie qui, en plus de “ne pas attaquer les plus jeunes, de ne pas atteindre les enfants, de [ne] s’en prendre [qu’]aux adultes responsables de ce monde”… vise en particulier les peuples et les gens qui aiment la proximité et le contact physique, qui embrassent, bousculent ou serrent les mains, chez qui les médecins vont de maison en maison visiter les plus fragiles — apportant à leur insu le virus qui tue —, et qui épargne les sociétés où la distance est la norme? Que penser d’une épidémie qui frappe plus durement les plus faibles et creuse les inégalités? Que penser d’une épidémie qui remplace la sociabilité, l’interaction, l’imprévu, le contact direct par un monde fait d’interfaces et d’écrans, d’applications et de logiciels, de produits et de brevets? Qui pousse chacun dans sa bulle. Et qui écorche les libertés.

Est-ce cela que la nature veut?
Il y a bien un peu d’obscurantisme dans cette chanson.

 

post scriptum

Le 8 mars 2020, la chorale mixte d’Amsterdam, créée en 1928 et qui réunit 130 chanteurs-amateurs, a donné la Passion selon Saint-Jean de J.S. Bach, au Concertgebouw devant un public d’un millier d’auditeurs. Directement ou indirectement, cette représentation a causé le décès de quatre personnes (un chanteur et trois proches des chanteurs), et une centaine de malades, essentiellement parmi les chanteurs, les solistes, les musiciens et le chef d’orchestre, dont plusieurs ont dû être hospitalisés en soins intensifs avec assistance respiratoire. Plusieurs se remettent encore lentement et difficilement de la maladie.  (d’après Trouw, 9 mai 2020)

« Older posts Newer posts »

© 2024 moskenes.be

Theme by Anders NorenUp ↑